A l'accorta: retour sur la semaine
A l'accorta cette semaine
Pétition de soutien au Conservatoire du littoral
Créé par l’État en 1975, le Conservatoire du littoral est un établissement public dont la mission est d'acquérir des parcelles du littoral menacées par l'urbanisation ou dégradées, pour en faire des sites intégrés au domaine public, imprescriptiblement inaliénables, restaurés, aménagés, accueillants des visiteurs dans le respect des équilibres naturels. Depuis sa création, le Conservatoire a acquis 218 000 hectares, dont près de 10 % en Corse (il a notamment permis qu’échappent à la spéculation et à la dégradation, les sites de l'Ostriconi et de la Testa Ventilegna). L'avenir du Conservatoire du Littoral est aujourd’hui menacé. En effet, dans le rapport de la commission d'enquête du Sénat sur les missions des agences, opérateurs et organismes consultatifs de l'État, il est préconisé sa suppression et le transfert de ses missions à l'Office Français de la Biodiversité. Agnès Langevine qui préside le conseil d’administration du Conservatoire, plaide et agit pour que la préconisation sénatoriale ne soit pas prise en compte : elle fait valoir l’importance des missions du Conservatoire en matière de protection de l’environnement, de lutte contre la spéculation foncière et de valorisation des sites ayant été acquis ; elle souligne que les administrateurs sont bénévoles ; elle relève que 215 emplois sont menacés ; elle signale que le budget annuel du Conservatoire, 65 millions d’euros, pèse bien peu dans la recherche de 40 milliards d’économies par le gouvernement ; enfin, elle mobilise (après avoir suscité la publication dans le quotidien Le Monde d’une tribune de soutien au maintien du Conservatoire (600 personnalités ont signé, elle a initié une pétition en ligne qui a déjà recueilli plus de 10 000 signataires. Pour signer : https://www.change.org/p/prot%C3%A9geons-ensemble-nos-littoraux-soutenons-le-conservatoire-du-littoral
Photo : pétition Soutenons le Conservatoire du littoral
Bastia accueille Napoléon IV
Encore un coup de maître de Philippe Peretti, adjoint au maire de Bastia, délégué au patrimoine. L’exposition temporaire « Napoléon IV, un héritier en exil » est à découvrir au musée de Bastia. Elle révèle la personne, le parcours et la dimension historique de Napoléon-Eugène-Louis Bonaparte (1856-1879), fils unique de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie. Le commissaire général et chargé de la direction scientifique du catalogue, l’historien Éric Anceau, est le spécialiste reconnu du Second Empire. Sur deux niveaux : « Le prince dans la construction de l’Empire (1856-1870) » et « Un destin d’exilé (1870-1879) », il est présenté 437 œuvres prêtées notamment par le château de Fontainebleau, le musée d’Orsay, le musée de l’Armée, le musée du Quai Branly, Notre-Dame de Paris, des collections privées. Digest des 23 années de vie de Napoléon IV. En exil en Grande-Bretagne, prétendant légitime à la succession de Napoléon III, il veut prouver sa valeur militaire et démontrer ainsi qu’il est le digne héritier des Bonaparte. Le 29 février 1879, il embarque pour Le Cap où, le 25 avril, le commandant des forces britanniques en Afrique du Sud qui combattent les zoulous, l’attache à son état-major en qualité d’aide de camp. Il participe alors à des reconnaissances en territoire zoulou. Il est tué le 1er juin 1879 dans un embuscade. Son corps est ramené en Grande-Bretagne. Les funérailles sont célébrées en présence de la reine Victoria. Les dernières volontés de Napoléon IV restent à respecter : « Je désire que mon corps soit déposé auprès de celui de mon père, en attendant qu’on les transporte tous deux là où repose le fondateur de notre Maison, au milieu de ce peuple français que nous avons, comme lui, bien aimé. » Infos Expo : https://musee.bastia.corsica/
Illustration : Commons wikimedia / Mort du prince impérial, Paul Joseph Jamin (1853–1903), Château de Compiègne, Musée du Second Empire.
Nazione dénonce et appelle à ne pas se résigner
Lors d’une conférence de presse, Nazione a déploré une situation politique caractérisée par « une extrême confusion savamment entretenue pour interdire aux Corses d’avoir une quelconque maîtrise de leur avenir dans leur propre pays » et nécessitant « une réponse collective ». Nazione a dénoncé « une colonisation de peuplement galopante […] une marginalisation des Corses sur leur propre terre [...] une valse surréaliste de positionnements opportuniste », et stigmatisé « un wokisme hystérique » et « un repentisme bêlant sur fond d’autoflagellation permanente » présentés comme seuls choix politiques par « tous ceux qui veulent condamner la Corse à subir un destin français ». Le parti indépendantiste a aussi appelé à ne pas résigner : « Il est grand temps pour le peuple corse de retrouver la voie d’un projet national qui lui ressemble » et a rappelé ses mobilisations en ce sens : « Nos actions et positionnements les plus récents (corsisation des emplois auprès de grandes surfaces et France travail, accession au foncier avec un exemple d’application du statut de résident, lutte contre les projets néfastes pilleurs de ressources et destructeurs d’environnement comme à Albu-Nonza), ainsi que nos solidarités immuable en attestent : nous continuerons contre vents et marées à porter ce projet. » Nazione a en outre souligné que son positionnement combatif dérange et lui vaut d’être confronté à la répression : « Alors que la Corse s’enfonce dans un climat de plus en plus délétère où se multiplient provocations et exactions en tout genre, une police politique qui pratique le home jacking et le rapt poursuit, quant à elle, sa sinistre besogne » et à une stratégie de criminalisation : « Mise en cause de militants politiques intègres par des individus douteux aux activités troubles, sous influence, à qui l’on peut faire raconter tout ce qu’on veut. Campagnes calomnieuses d’intoxication de l’opinion sur la base de rapports pseudo confidentiels, sources de tous les amalgames, même les plus absurdes ». Le parti indépendantiste a particulièrement dénoncé la mise en cause d’un membre de son bureau national dans le document Sirasco « diffusé à des fins inavouables mais que l’on peut d’ores et déjà situer dans la lignée de toutes les actions barbouzardes et de tous les coups tordus dont notre pays n’a déjà que trop souffert. » Nazione a conclu en rappelant ses combats majeurs : contre la propagation du fléau de la drogue ; contre la colonisation de peuplement ; contre l’exclusion de plus en plus manifeste des Corses sur leur propre terre en terme d’accès au foncier, de logement, d’emploi, de maîtrise d’un développement durable qui assure l’avenir de leurs enfants ; contre le communautarisme artificiellement entretenu et développé par une politique coloniale qui nie les droits inaliénables du peuple corse ; pour un réel développement économique social et culturel au service d’un peuple enfin souverain sur sa terre.
Le hard discount alimentaire arrive chez nous
Spécialisée dans le déstockage alimentaire et aussi de produits manufacturés de première nécessité, Avà destock ambitionne de développer un réseau de points de vente hard discount sur toute la Corse. Selon les dirigeants de cette enseigne, ce concept répond à un besoin de la population, notamment de ses catégories disposant d’un faible pouvoir d’achat. Moins de quatre mois après l'ouverture du premier magasin dans la zone industrielle d'Erbaghjolu à Bastia, déjà deux nouvelles implantations : celle de U Querciolu en Casinca ; celle boulevard Paoli, dans le centre ville de Bastia. L’ouverture de cinq nouveaux points de vente ailleurs en Corse est d’ores et déjà prévue. Avà Destock pratique des prix réduits (moins 25 à 45 %). Ceci est rendu possible par l’absence de stocks, une offre peu diversifiée, le recours aux circuits courts notamment pour les fruits et légumes, un aménagement minimaliste des surfaces de vente, un personnel réduit et polyvalent. Pour l’heure, les dirigeants des surfaces de vente traditionnelles estiment qu’Avà destock ne représente pas un concurrence significative du fait de l’offre réduite proposée par ses points de vente.
Enseignement kanak ?
Selon Fred Bagnaninchi, un des responsables nationaux du STC, qui s’est ainsi exprimé sur sa page Facebook, un enseignement important et même un exemple est à tirer de l’évolution de la situation politique en Nouvelle-Calédonie (accords de Bougival). Il relève la nécessité d’établir un rapport de force sur le terrain pour obtenir des avancées institutionnelles et significatives et déplore qu’en Corse, certains aient tout fait pour étouffer la dynamique de lutte : « Là-bas, un peuple a résisté, a tenu et a imposé sa volonté politique. En Corse, certains s’en félicitent… mais ont tout fait pour étouffer ici la dynamique de lutte. Ils applaudissent une victoire qu’ils ont été incapables d’approcher chez eux. Ils ont préféré la gestion à la confrontation, les compromis à l’affirmation, jusqu’à céder à toutes les injonctions de Paris. Cette soumission stratégique a brisé une dynamique, nourri les divisions, désorienté la base militante, et ouvert un boulevard à l’État français pour reprendre la main. Ici, le seul socle solide, c’est celui posé par la Lutte de Libération Nationale, par celles et ceux qui, de jour comme de nuit, ont consenti les sacrifices que d’autres n’ont jamais voulu assumer. Se réjouir des conquêtes d’ailleurs ne masque pas les renoncements d’ici. La Corse ne retrouvera une voie politique crédible que si elle renoue avec la clarté, le courage, et le rapport de force. Le temps n’est plus à l’ambiguïté. Il est au retour à une ligne politique claire et déterminée qui répondra aux aspirations du peuple corse ! »
Peu glorieux
Un incendie d’origine criminelle a détruit, à Lucciana, un local de l'entreprise propriété de Marco Furfaro, détenu en Italie, accusé d’avoir porté assistance à Marco Raduano, mafieux italien arrêté à Aleria le 1er février 2024. La nature criminelle des faits a été confirmée par la procureure adjointe de Bastia auprès de l'AFP. Maître Marc-Antoine Luca, conseil de la famille Furfaro, a précisé que la compagne de Marco Furfaro avait déposé plainte à la suite de ce sinistre qui a totalement détruit 50 mètres carrés de bureaux, a mentionné que ses clients étaient « totalement dégoûtés par cet acte lâche » et que l’acte pourrait n'avoir aucun rapport avec l'affaire pour laquelle Marco Furfaro est actuellement incarcéré. En mai dernier, la compagne et les filles de Marco Furfaro avaient fait état de menaces de mort à leur encontre. En mai et le présent mois, s’attaquer au gagne-pain d’une femme et de ses deux enfants, deux actes peu glorieux, quel que soit le mobile de chacun d’entre eux.
Union sacrée
Dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, les quatre députés corses ont défendu la création de l’établissement public qui rattachera, dans quelques mois, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse à la Collectivité de Corse. Cette solution est jugée très imparfaite et même dangereuse par plusieurs acteurs politiques et économiques car elle va dans le sens d’une plus forte concentration de pouvoirs au profit de la Collectivité de Corse. Mais a primé la nécessité d’une maîtrise corse des ports et aéroports afin d’éviter une mise en concurrence qui aurait pu conduire à une prise de contrôle par des intérêts étrangers et à une menace sur l’emploi et le statut d’un millier d’agents.
Créé par l’État en 1975, le Conservatoire du littoral est un établissement public dont la mission est d'acquérir des parcelles du littoral menacées par l'urbanisation ou dégradées, pour en faire des sites intégrés au domaine public, imprescriptiblement inaliénables, restaurés, aménagés, accueillants des visiteurs dans le respect des équilibres naturels. Depuis sa création, le Conservatoire a acquis 218 000 hectares, dont près de 10 % en Corse (il a notamment permis qu’échappent à la spéculation et à la dégradation, les sites de l'Ostriconi et de la Testa Ventilegna). L'avenir du Conservatoire du Littoral est aujourd’hui menacé. En effet, dans le rapport de la commission d'enquête du Sénat sur les missions des agences, opérateurs et organismes consultatifs de l'État, il est préconisé sa suppression et le transfert de ses missions à l'Office Français de la Biodiversité. Agnès Langevine qui préside le conseil d’administration du Conservatoire, plaide et agit pour que la préconisation sénatoriale ne soit pas prise en compte : elle fait valoir l’importance des missions du Conservatoire en matière de protection de l’environnement, de lutte contre la spéculation foncière et de valorisation des sites ayant été acquis ; elle souligne que les administrateurs sont bénévoles ; elle relève que 215 emplois sont menacés ; elle signale que le budget annuel du Conservatoire, 65 millions d’euros, pèse bien peu dans la recherche de 40 milliards d’économies par le gouvernement ; enfin, elle mobilise (après avoir suscité la publication dans le quotidien Le Monde d’une tribune de soutien au maintien du Conservatoire (600 personnalités ont signé, elle a initié une pétition en ligne qui a déjà recueilli plus de 10 000 signataires. Pour signer : https://www.change.org/p/prot%C3%A9geons-ensemble-nos-littoraux-soutenons-le-conservatoire-du-littoral
Photo : pétition Soutenons le Conservatoire du littoral
Bastia accueille Napoléon IV
Encore un coup de maître de Philippe Peretti, adjoint au maire de Bastia, délégué au patrimoine. L’exposition temporaire « Napoléon IV, un héritier en exil » est à découvrir au musée de Bastia. Elle révèle la personne, le parcours et la dimension historique de Napoléon-Eugène-Louis Bonaparte (1856-1879), fils unique de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie. Le commissaire général et chargé de la direction scientifique du catalogue, l’historien Éric Anceau, est le spécialiste reconnu du Second Empire. Sur deux niveaux : « Le prince dans la construction de l’Empire (1856-1870) » et « Un destin d’exilé (1870-1879) », il est présenté 437 œuvres prêtées notamment par le château de Fontainebleau, le musée d’Orsay, le musée de l’Armée, le musée du Quai Branly, Notre-Dame de Paris, des collections privées. Digest des 23 années de vie de Napoléon IV. En exil en Grande-Bretagne, prétendant légitime à la succession de Napoléon III, il veut prouver sa valeur militaire et démontrer ainsi qu’il est le digne héritier des Bonaparte. Le 29 février 1879, il embarque pour Le Cap où, le 25 avril, le commandant des forces britanniques en Afrique du Sud qui combattent les zoulous, l’attache à son état-major en qualité d’aide de camp. Il participe alors à des reconnaissances en territoire zoulou. Il est tué le 1er juin 1879 dans un embuscade. Son corps est ramené en Grande-Bretagne. Les funérailles sont célébrées en présence de la reine Victoria. Les dernières volontés de Napoléon IV restent à respecter : « Je désire que mon corps soit déposé auprès de celui de mon père, en attendant qu’on les transporte tous deux là où repose le fondateur de notre Maison, au milieu de ce peuple français que nous avons, comme lui, bien aimé. » Infos Expo : https://musee.bastia.corsica/
Illustration : Commons wikimedia / Mort du prince impérial, Paul Joseph Jamin (1853–1903), Château de Compiègne, Musée du Second Empire.
Nazione dénonce et appelle à ne pas se résigner
Lors d’une conférence de presse, Nazione a déploré une situation politique caractérisée par « une extrême confusion savamment entretenue pour interdire aux Corses d’avoir une quelconque maîtrise de leur avenir dans leur propre pays » et nécessitant « une réponse collective ». Nazione a dénoncé « une colonisation de peuplement galopante […] une marginalisation des Corses sur leur propre terre [...] une valse surréaliste de positionnements opportuniste », et stigmatisé « un wokisme hystérique » et « un repentisme bêlant sur fond d’autoflagellation permanente » présentés comme seuls choix politiques par « tous ceux qui veulent condamner la Corse à subir un destin français ». Le parti indépendantiste a aussi appelé à ne pas résigner : « Il est grand temps pour le peuple corse de retrouver la voie d’un projet national qui lui ressemble » et a rappelé ses mobilisations en ce sens : « Nos actions et positionnements les plus récents (corsisation des emplois auprès de grandes surfaces et France travail, accession au foncier avec un exemple d’application du statut de résident, lutte contre les projets néfastes pilleurs de ressources et destructeurs d’environnement comme à Albu-Nonza), ainsi que nos solidarités immuable en attestent : nous continuerons contre vents et marées à porter ce projet. » Nazione a en outre souligné que son positionnement combatif dérange et lui vaut d’être confronté à la répression : « Alors que la Corse s’enfonce dans un climat de plus en plus délétère où se multiplient provocations et exactions en tout genre, une police politique qui pratique le home jacking et le rapt poursuit, quant à elle, sa sinistre besogne » et à une stratégie de criminalisation : « Mise en cause de militants politiques intègres par des individus douteux aux activités troubles, sous influence, à qui l’on peut faire raconter tout ce qu’on veut. Campagnes calomnieuses d’intoxication de l’opinion sur la base de rapports pseudo confidentiels, sources de tous les amalgames, même les plus absurdes ». Le parti indépendantiste a particulièrement dénoncé la mise en cause d’un membre de son bureau national dans le document Sirasco « diffusé à des fins inavouables mais que l’on peut d’ores et déjà situer dans la lignée de toutes les actions barbouzardes et de tous les coups tordus dont notre pays n’a déjà que trop souffert. » Nazione a conclu en rappelant ses combats majeurs : contre la propagation du fléau de la drogue ; contre la colonisation de peuplement ; contre l’exclusion de plus en plus manifeste des Corses sur leur propre terre en terme d’accès au foncier, de logement, d’emploi, de maîtrise d’un développement durable qui assure l’avenir de leurs enfants ; contre le communautarisme artificiellement entretenu et développé par une politique coloniale qui nie les droits inaliénables du peuple corse ; pour un réel développement économique social et culturel au service d’un peuple enfin souverain sur sa terre.
Le hard discount alimentaire arrive chez nous
Spécialisée dans le déstockage alimentaire et aussi de produits manufacturés de première nécessité, Avà destock ambitionne de développer un réseau de points de vente hard discount sur toute la Corse. Selon les dirigeants de cette enseigne, ce concept répond à un besoin de la population, notamment de ses catégories disposant d’un faible pouvoir d’achat. Moins de quatre mois après l'ouverture du premier magasin dans la zone industrielle d'Erbaghjolu à Bastia, déjà deux nouvelles implantations : celle de U Querciolu en Casinca ; celle boulevard Paoli, dans le centre ville de Bastia. L’ouverture de cinq nouveaux points de vente ailleurs en Corse est d’ores et déjà prévue. Avà Destock pratique des prix réduits (moins 25 à 45 %). Ceci est rendu possible par l’absence de stocks, une offre peu diversifiée, le recours aux circuits courts notamment pour les fruits et légumes, un aménagement minimaliste des surfaces de vente, un personnel réduit et polyvalent. Pour l’heure, les dirigeants des surfaces de vente traditionnelles estiment qu’Avà destock ne représente pas un concurrence significative du fait de l’offre réduite proposée par ses points de vente.
Enseignement kanak ?
Selon Fred Bagnaninchi, un des responsables nationaux du STC, qui s’est ainsi exprimé sur sa page Facebook, un enseignement important et même un exemple est à tirer de l’évolution de la situation politique en Nouvelle-Calédonie (accords de Bougival). Il relève la nécessité d’établir un rapport de force sur le terrain pour obtenir des avancées institutionnelles et significatives et déplore qu’en Corse, certains aient tout fait pour étouffer la dynamique de lutte : « Là-bas, un peuple a résisté, a tenu et a imposé sa volonté politique. En Corse, certains s’en félicitent… mais ont tout fait pour étouffer ici la dynamique de lutte. Ils applaudissent une victoire qu’ils ont été incapables d’approcher chez eux. Ils ont préféré la gestion à la confrontation, les compromis à l’affirmation, jusqu’à céder à toutes les injonctions de Paris. Cette soumission stratégique a brisé une dynamique, nourri les divisions, désorienté la base militante, et ouvert un boulevard à l’État français pour reprendre la main. Ici, le seul socle solide, c’est celui posé par la Lutte de Libération Nationale, par celles et ceux qui, de jour comme de nuit, ont consenti les sacrifices que d’autres n’ont jamais voulu assumer. Se réjouir des conquêtes d’ailleurs ne masque pas les renoncements d’ici. La Corse ne retrouvera une voie politique crédible que si elle renoue avec la clarté, le courage, et le rapport de force. Le temps n’est plus à l’ambiguïté. Il est au retour à une ligne politique claire et déterminée qui répondra aux aspirations du peuple corse ! »
Peu glorieux
Un incendie d’origine criminelle a détruit, à Lucciana, un local de l'entreprise propriété de Marco Furfaro, détenu en Italie, accusé d’avoir porté assistance à Marco Raduano, mafieux italien arrêté à Aleria le 1er février 2024. La nature criminelle des faits a été confirmée par la procureure adjointe de Bastia auprès de l'AFP. Maître Marc-Antoine Luca, conseil de la famille Furfaro, a précisé que la compagne de Marco Furfaro avait déposé plainte à la suite de ce sinistre qui a totalement détruit 50 mètres carrés de bureaux, a mentionné que ses clients étaient « totalement dégoûtés par cet acte lâche » et que l’acte pourrait n'avoir aucun rapport avec l'affaire pour laquelle Marco Furfaro est actuellement incarcéré. En mai dernier, la compagne et les filles de Marco Furfaro avaient fait état de menaces de mort à leur encontre. En mai et le présent mois, s’attaquer au gagne-pain d’une femme et de ses deux enfants, deux actes peu glorieux, quel que soit le mobile de chacun d’entre eux.
Union sacrée
Dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, les quatre députés corses ont défendu la création de l’établissement public qui rattachera, dans quelques mois, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse à la Collectivité de Corse. Cette solution est jugée très imparfaite et même dangereuse par plusieurs acteurs politiques et économiques car elle va dans le sens d’une plus forte concentration de pouvoirs au profit de la Collectivité de Corse. Mais a primé la nécessité d’une maîtrise corse des ports et aéroports afin d’éviter une mise en concurrence qui aurait pu conduire à une prise de contrôle par des intérêts étrangers et à une menace sur l’emploi et le statut d’un millier d’agents.