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Broc'atypik : Un univers authentique

Jérôme Dupont, brocanteur, cherche le petit trésor qui fera la différence et qui complètera sa collection bien remplie dans sa boutique Broc’atypik située dans la rue Fesch à Ajaccio.
Broc’atypik : Un univers authentique

Jérôme Dupont, brocanteur, cherche le petit trésor qui fera la différence et qui complètera sa collection bien remplie dans sa boutique Broc’atypik située dans la rue Fesch à Ajaccio.



Grands miroirs dorés, vaisselle d’époque, bijoux de famille, meubles anciens ou encore figurines en tout genre, la boutique Broc’atypik donne le sentiment d’entrer dans l’univers secret de la caverne d’Ali Baba.

Il y a un an, Jérome Dupont a investi dans un local pour proposer ses trouvailles au grand public. Chercher, dénicher, acheter et revendre. Une passion découverte sur le tard mais qui rythme désormais son quotidien. « J’ai commencé à porter de l’intérêt à cette activité lors du décès de mon grand père, en 2015. Nous avons découvert à sa mort qu’il collectionnait beaucoup d’objets. J’en ai récupéré pas mal puis j’ai commencé à faire des vides greniers et je me suis retrouvé immergé là dedans », se remémore le commerçant de 38 ans.

De fil en aiguille, Jérôme Dupont est parvenu à confectionner une belle collection, originale et variée. « J’ai commencé avec comme base le stock de mon grand père, constitué de tableaux, d’horloges. Au début, je n’y connaissais rien. Je vendais puis j’ai commencé à m’acculturer, à acheter des choses chez les autres, j’ai ajouté au fur et à mesure de nouvelles pièces.

Petit à petit on achète, on vend pour avoir plus grand, tu pars d’un euro tu doubles tu quadruples…
C’est un investissement continu, un effet boule de neige
», explique-t-il.

« …de la carte souvenir à 50 centimes jusqu’à l’objet qui vaut des milliers d’euros »


D’origine corse, son grand père lui a légué cet amour des jolies choses mais aussi l’envie de s’installer sur l’île. Ancien mécanicien dans l’armée de l’air, Jérome s’installe dans la cité impériale en 2016. « À cette époque, je faisais les puces tous les dimanches. Je me suis demandé pourquoi les brocanteurs de la place du diamant ne prenaient-ils pas de boutique ? C’est un risque que j’ai voulu prendre. »


Un pari réussi pour le commerçant qui est parvenu a éveiller l’intérêt et la curiosité des ajacciens. « Il n’y a pas que des « vieux » qui viennent chez moi contrairement aux idées reçues. Les gens flânent, regardent… Il y a également des collectionneurs qui viennent voir les nouveautés. Ils sont à la recherche du trésor et moi je chine pour eux. Je ne travaille qu’au coup de coeur », souligne-t-il.


Et rien n’est laissé au hasard, comme les prix des objets, à l’achat comme à la vente.

« Je fais des recherches et me base sur les trames de prix qui se pratiquent car c’est très important de connaitre l’état actuel du marché. Pour bien vendre, il faut chiner à bons prix. Il faut garder à l’esprit qu’une bonne vente c’est avant tout un bon achat. D’où l’intérêt de savoir les prix qu’on va pratiquer. Ma boutique se situe dans une rue touristique, je propose donc un panel de prix assez large. Ça va de la carte souvenir à 50 centimes jusqu’à l’objet qui vaut des milliers d’euros ».


Des pièces historiques

Quelles sont donc les conditions pour qu’un objet trouve sa place dans sa brocante ? « Il faut qu’il soit en très bon état, ni ébréché ni cassé. Mais également qu’il représente un intérêt artistique et esthétique. Par exemple, un tableau qui me plait peut plaire à quelqu’un d’autre », explique Jérome. Si il se calque sur ses goûts personnels, le commerçants sait également être à l’écoute de sa clientèle et s’adapte aux tendances actuelles. « Je suis attentif à ce que les gens recherchent. Les vinyles sont très prisés car la mode du vintage et du rétro revient. »

Passionné d’histoire , Jérôme est un fervent admirateur de Napoléon. Il est d’ailleurs membre de l’association « Empreintes Impériales » qui présente l’histoire napoléonienne du Premier et du Second Empire à travers la figuration en costume d’époques. Dans la boutique, une vitrine accentuée à l’occasion du bicentenaire, est spécialement dédiée à l’Empereur. « J’aime beaucoup cet homme, son côté conquérant, le fait qu’il soit parvenu à conquérir l’Europe en partant de pas grand chose. »

Une attirance et des connaissances historiques qui lui permette de naviguer entre les époques, de distinguer la valeur d’un objet en fonction de sa date, de sa provenance. « J’aime l’histoire dans sa généralité, j’aime voyager. Lorsqu’il y a des objets qui proviennent d’un endroit particulier, c’est intéressant de parvenir à situer l’époque, le contexte .. C’est un élargissement de connaissances. »

                               « je veux que les gens aient de l’excellence entre les mains »


« Lorsqu’ils arrivent ici, les gens ne savent pas forcément comment ça se passe. En premier lieu, je leur fait une estimation, on fait une affaire conclue, parfois pas, mais je leur propose toujours une solution. Je me déplace également chez eux, je m’occupe de tout ce qui est lot de succession et débarras. »


Une profession rythmée par de perpétuelles découvertes, loin de la routine, et qui insuffle à Jérôme un profond sentiment de liberté. « Je suis mon propre patron et j’apprécie cette indépendance. Je bouge à droite à gauche pour chiner. Que ce soit au Havre pour une livraison, ou encore dans le Sud de la France pour aller acheter. Je préfère me déplacer plutôt que de commander sur internet. Je vais directement sur le champs de bataille! »

Des déplacements qui n’ont qu’un seul objectif : satisfaire le client. « J’essaye de prendre de la qualité, de la quintessence . Je veux que les gens aient de l’excellence entre les mains. »

Un univers authentique, atypique, qui permet de s’évader, et de peut-être y trouver son bonheur. Pour tous les âges, et surtout pour tous les goûts : « Les petits garçons regardent les voiturettes, les petite filles les bijoux, les hommes les armes de guerres tandis que d’autres s’émerveillent devant les papillons. »
Autre satisfaction : celle de participer à l’enlisement de « cette
société de consommation qui nous pousse à acheter en provenance de Chine » : « Je peux me venter en disant qu’ici, ce n’est que du Made in France et Europe. »



adresse : 53 rue Cardinal Fesch, 20000 Ajaccio
compte Instagram : @brocatypik
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